Johnny Hallyday a été pendant plus d’un demi-siècle l’incarnation du hiatus français avec le rock. Rien à faire, quand un français frappe dans les mains, c’est à contre-temps, marquant les temps de la marche (1 et 3) plutôt que ceux du jazz, du rock, de la pop (2 et 4)…

Johnny, c’était du lourd. Des grosses batteries, des grosses guitares, du cuir (épais ?), des gros 4×4, des grosses motos… Un charisme extra-terrestre, une puissance de feu nucléaire au service de chansons écrites par Goldman, Berger, Barbelivien… Absolument respectable mais loin de ce qui se passait en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, malgré le décorum.

Le complexe français de notre pop/rock locale inexportable a été résolu par nos musiciens électroniques et groupes surfant sur la french touch, d’une légèreté à l’opposé des cuivres retentissants de « Que je t’aime ».

Mais le vide m’envahit quand même, qui me dit que vraiment, tout fout le camp. Johnny, mec de droite cultivé et intelligent, n’a pas supporté de rester seul un jour de plus sur cette terre sans son pote D’Ormesson. Souhaitons-leur de bien se marrer et de découvrir enfin la légèreté du Rock.

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